Notes : | Le trois juillet dernier un jeudi au soir, entre six et sept heures, il se manifesta un ouragan si violent qu’on croyait que tout était perdu. Le vent était si grand qu’on ne pouvait entendre les violents coups de tonnerre qui se succédaient sans intervalle. L’air était tout en feu. Les arbres, noyers, pruniers, châtaigniers et des chênes en quelques endroits, arrachés et écrasés, ne restant à la plupart que les troncs. On a rapporté que le dommage ne s’était manifesté que depuis Mansle, près d’Angoulême, jusqu’à une lieue au-delà de Gençay, Ruffecq, les Ajos, St Macou, St Saviou, Sivray, St Pierre-d’Exideuil, Blanzay, Chaniers, St Romain, Chapelle-Bâton et tirant en droitte ligne vers Gençais, ont supporté tout le fléau, Charroux n’a rien senti qu’un grand vent, mais aucun dommage. Nostradamus n’a point été oublié dans cet événement extraordinaire, chacun discourant à sa façon. Tout ce qui est de vray, cela a fait grand tort oú il a passé, et dans soixante ans les arbres ne seront pas remis au même produit Chapelle-Bâton BMS 1773/1792 - Page 34 |