Notes : | 30 septembre 1792 : Plantation AL. La jeunesse fait la quête pour couvrir les frais de plantation le 30 septembre 1792 : "La jeunesse de cette communauté s’est présentée et a demandé qu’il lui fut permis de s’occuper de l’arbre de la Liberté que l’on diffère depuis longtemps de planter dans cette paroisse. En conséquence il a été arrêté qu’il serait donné un ordre par écrit à Pierre Dubois, tailleur, Jacques Dion garçon maréchal et Pierre Rocher garçon, tous du bourg de Bonnes, pour aller demander aux citoyens de ce territoire ce qu’ils voudraient donner librement pour faire le bonnet qui doit surmonter l’arbre de la Lliberté, ce qui a été exécuté sur le champ après avoir enjoint aux dits jeunes gens de ne forcer personne, de respecter les propriétés et leurs concitoyens et de se comporter avec la plus grande décence. " 14 Octobre 1792 : Cérémonie. La plantation fut suivie d’un incident : " Aujourd’hui dimanche 14 Octobre 1792, l’an premier de la République, le conseil général de la commune de Bonnes assemblé au pied de l’arbre de la Liberté qui a été planté ce même jour ainsi qu’il avait été arrêté en présence de tous les habitants et de toute la garde nationale de cette communauté, avec tout l’appareil et toute la solennité possibles, a fait le serment prescrit par la loi du quinze aout dernier. Et tout le peuple assemblé a répété le même serment avec enthousiasme et le zèle le plus patriotique. Il a été au même lieu prononcé un discours analogue à la cérémonie et mêlé le plus ardent amour de la Liberté et de l’Egalité par le procureur de la commune de cette paroisse. Et le tout a été terminé par les cris d’allégresse, de : "Vive la Nation! " et des plus fraternels amusements. Dans le cours de la susdite cérémonie, le nommé Charles Garnier, domestique de Tranchant des Vigealières ayant eu la témérité de tirer son fusil chargé à plomb ou à balles dans le bonnet qui surmonte l’arbre de la Liberté, et l’ayant troué dans plus de six ou sept endroits, toute l’assemblée s’est récriéer sur cette imprudence et a demandé que le corps municipal eût à punir cet attentat. En conséquence, les officiers municipaux réunis, après avoir considéré que ledit jeune homme avait eu le plus grand tort de tirer, premièrement, sans commendement, deuxièmement avec du plomb ou balle, enfin qu’il était de la plus grande indécence de viser dans le bonnet dont il est question. Sur réquisition du procureur de la commune, le corps municipal a condamné ledit Charles Garnier à une détention dans la chambre municipale pendant l’espace de deux heures, à faire publiquement excuse de sa sottise et à six francs d’amende par forme de police municipale ce qui a été exécuté ponctuellement. Après quoi, on l’a envoyé en lui enjoignant d’être plus circonspect à l’avenir. De tout quoi, il a été dressé le présent procès verbal par le greffier de la municipalité qui a signé. " Leroux Greffier (Registre des délibérations municipales de Bonnes AD86 dépot 48) 28 Octobre 1792 : Marseillaise. 10 Mars 1794 : Brulement des titres féodaux du Comte de Chasteigner, seigneur du Château de Touffou. C’est Bréaut son régisseur qui se présente sur la place publique avec les archives du château. Le comte de Chasteigner sera jugé à Paris le 5 Juillet 1794 avec 18 autres nobles dont le Marquis de la Roche du Maine. Tous seront condamnés à mort. Source RDM Bonnes. AD 86 dépot 40. Source : Les Arbres de la Liberté de la Vienne Robert Petit Editions Cle 89
|