Notes : | Un an plus tard (1802) on prend les mêmes et on recommence... La petite Augustine est accrochée à la porte du Journalier TETE-FOLLE qui l’a bien sur les épaules et s’empresse de mettre l’enfant à l’abri, en frimaire il fait un temps de décembre ! Pour se protéger au mieux des ennuis possibles, il appelle des témoins, Jean PANIER l’instituteur (Panier serait-il un descendant d’enfant exposé?) et Vincent PATRI le sabotier. Une fois de plus le panier est accroché à la porte d’une nourrice, Jeanne BOURDIER qui se chargera d’alimenter la petite après l’avoir démaillotée pour qu’un procès-verbal établisse la liste de ses effets et l’état dans lequel l’enfant se présente. La layette est propre et soignée, l’oreiller de plume, encouété il doit disposer d’une taie, la cotonnade de couleur et la toile de qualité (serge). Un écrit demande qu’on la nomme Augustine MIRTALLE, ce qui sera fait Google refuse de m’aider à comprendre MIRTALLE, me renvoie à Myrtille ou Arcelor... Pour Augustine, la vie n’est pas d’la tarte et c’est déjà un combat. Aujourd’hui quinzième jour de frimaire onzième année républicaine, nous maire et adjoint de la commune d’Angliers, d’après l’avertissement à nous donné par le citoyen Charles TETE-FOLLE journalier demeurant au bourg d’Angliers, de l’exposition d’un enfant trouvé à sa porte, nous sommes transportés au domicile du dit TETE-FOLLE, lequel, en présence des citoyens Jean PANIER instituteur et Vincent PATRI sabotier demeurant au dit bourg d’Angliers et témoins à nous requis, nous a déclaré qu’hier au soir environ minuit on avait frappé à sa porte, et qu’y étant accouru pour ouvrir, il y avait trouvé un enfant emmaillotté qu’aussitôt il avait appelé les témoins ci-dessus désignés pour faire la levée de l’enfant, afin de lui faire donner ensuite tous les secours dont il pourrait avoir besoin ce oui et en présence des dits témoins nous nou s sommes faits présenter le dit enfant lequel nous a paru avoir très peu de jours, emmailloté d’un oreiller de plume d’oie, le dit oreiller en couété et garni d’une souille de cotonade bleue, deux langes d’étamine grise, deux drapeaux, une brassière de serge bleu une chemise, une petite coulisse et un papier contenant ces mots, augustine MIRTALLE, et examen fait du dit enfant, il a été reconnu être féminin. Vu le besoin d’aliments nécessaires au dit enfant, avons engagé la citoyenne Jeanne BOURDIER femme TETE-FOLLE pour alimenter provisoirement l’enfant jusqu’à ce que l’on y ait pourvu autrement. Sommés, les dits PANIER et TETE-FOLLE, les jours et an que dessus et ont les ci dessous dénommés, déclaré ne savoir signer, hors le sous signé Signé en la minute NAUDEAU maire, PONCET adjoint, PANIER instituteur. D’après la lecture de ce procès verbal que les dits Jean PANIER et Vincent PATRI ont déclaré être conforme à la vérité et la représentation qui m’a été faite de l’enfant qui y est désigné, j’ai en conformité de l’écrit trouvé sur le dit enfant, donné à icelui le nom d’Augustine MIRTALLE, et j’ai rédigé en vertu des pouvoirs qui me sont délégués, le présent acte que le citoyen PANIER a signé avec moi, le citoyen Vincent PATRI ayant déclaré ne savoir signer. Source : AD 86 Angliers N - 1798/1806 page 20/43 Nom : MIRTALLE Prénom : Augustine Date : 6 décembre 1802 Heure de découverte : minuit Lieu de découverte : Porte découvert par : Charles TETE-FOLLE Noms des parrain et marraine, témoins : Jean PANIER instituteur et Vincent PATRI sabotier Description :bon linge Documents laissés :oui avec nom et prénom Confié à Jeanne BOURDIER femme TETE-FOLLE, nourrice.
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