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REGNIER Henri Joseph
( Tailleur d’habits)

Curiosité : Enfant Exposé Découvreur
Date et lieu :9 novembre 1801 à Angliers (86330), FRANCE
Notes :C’est Henri Joseph REGNIER, le tailleur qui se précipite lorsqu’on heurte à sa porte. Habitude ? Il y trouve cette nuit de novembre un panier accroché, qu’il s’empresse de mettre à l’abri. Une fois de plus cette porte n’a pas été choisie au hasard, la femme du tailleur est nourrice.
Emmaillotée dans un oreiller sans souille (sans taie), la layette du nouveau-né est en toile d’indienne. La toile d’indienne est une étoffe imprimée aux couleurs gaies, qui commence à devenir à la mode. Ce détail en dit long sur l’enfant perdu, comme le petit mot qui l’accompagne et lui donne un nom : Florence OLIMPE.
Quel joli nom, quelle élégance ! OLYMPE en écho à Madame De Gouge la révolutionnaire ? OLIMPE pour signifier que si les choses changeaient aussi pour les femmes, un peu plus vite, un peu vraiment, les paniers ne s’empliraient pas des fruits de l’amour ?

L’abandon est de tous les milieux sociaux, de tous les désespoirs...
Jeanne SENNEGON la femme du tailleur est chargée d’alimenter Florence et Joseph son époux de s’organiser pour l’amener à l’hospice de Loudun, après qu’il ait été enregistré à la mairie.


Aujourd’hui dix huitième jour de Brumaire, dixième
année républicaine, pardevant moi Jean PONCET adjoint
de cette commune, faisant dans l’absence du maire les
fonctions d’officier public de l’état civil, sous signé est
comparu en la maison commune le citoyen Louis NAUDEAU
assesseur de la justice de Paix de Martaizé, faisant pour l’em
pêchement du juge de paix du dit Martaizé, le dit NAUDEAU
demeurant au bourg d’angliers, lequel assisté des citoyens
Casimir AUBIN marchand et Jean NAUDEAU cultivateur demeurant
au dit bourg d’Angliers, m’a déclaré qu’ayant été informé
qu’un enfant était exposé au bourg susdit, il s’était transporté
sur le lieu et y avait rédigé le procès verbal dont la teneur suit.

Le dix huit Brumaire an dix de la république
française une et indivisible, nous Louis NAUDEAU assesseur
de la justice de paix de Martaizé, faisant pour l’empê-
-chement du juge de paix, ayant été informé par Henri
Joseph REGNIER tailleur d’habits demeurant au bourg d’Angliers
qu’hier au soir environ minuit on avait heurté à sa porte
qu’y étant accouru, il avait trouvé un enfant emmailloté et sur
le champ il l’avait entré dans sa maison. En conséquence,
nous assesseur susdit faisant comme dit est, sommes en
présence des citoyens Casimir AUBIN marchand et Jean
NAUDEAU cultivateur demeurant au bourg dudit Angliers
transporté au domicile dudit REGNIER ou étant dans la
principale chambre en présence desdits témoins, le dit REGNIER
nous a présenté un enfant lequel nous a paru avoir très peu d’age,
être emmailloté d’un oreillé
sans souille, d’un petit mouchoir d’indienne
brune, une coulisse d’indienne fond blanc, d’une petite
brassière en serge brune et de trois petites chemises ; lequel
enfant a été reconnu être féminin que le besoin d’aliments
nécessaires au dit enfant, avons engagé la citoyenne Jeanne
SENNEGON femme REGNIER, nourrice, d’alimenter provisoirement
l’enfant jusqu’à ce qu’on y ait pourvu autrement. Ordonnons
au dit REGNIER de transporter ou faire transporter icelui
enfant à l’hospice de ville de Loudun, et que préalablement
il le fasse enregistrer sur le registre de naissances de la
commune d’Angliers.

Fait et arrêté en présence des dits témoins, du dit REGNIER et
sa femmme, les jours et an que dessus, et ont tous les témoins
déclaré ne savoir signer, de ce enquis, fors le sous signé.
Signé en la minute, NAUDEAU assesseur, AUBIN.

D’après la lecture de ce procès verbal que les dits Casimir
AUBIN et Jean NAUDEAU ont déclaré être conforme à la vérité,
et la représentation qui m’a été faite de l’enfant qui y est
désigné, j’ai en conformité de l’écrit trouvé sur ledit enfant,
par lequel écrit on parait désirer que cet enfant soit nommé
Olimpe, donné à icelui enfant le nom d’OLIMPE et le prénom
de Florence, et j’ai rédigé en vertu des pouvoirs qui me sont délégués
le présent acte que le citoyen NAUDEAU assesseur du juge de paix a
signé avec moi ainsi que le dit citoyen AUBIN, le citoyen Jean
NAUDEAU ayant déclaré ne savoir signer.


Nom : OLYMPE
Prénom : Florence
Date : 9 novembre 1801
Heure de découverte : minuit
Lieu de découverte : Porte
découvert par : Henri-Joseph REGNIER tailleur d’habits
Noms des parrain et marraine, témoins : Casimir AUBIN marchand et Jean NAUDEAU cultivateur
Description :bon linge
Documents laissés : oui avec indication de nom et prénom
Confié à Jeanne SENNEGON femme REGNIER, nourrice
REJON Urbain

Curiosités : Maladies
valet
Epidémie
Date et lieu :21 octobre 1712 à Arçay (86200), FRANCE
Notes :Urbain Rejon valet de Me Jean Lunet âgé de vingt trois
à vingt quatre ans est décédé après avoir reçu les sacremens et
a esté inhumé dans le cimetière le vendredy vingt unième
octobre mil sept cens douze sa mort causée par une fièvre
phrénétique et une petite verolle et p...? si horrible qu’il estait
impossible de l’envisager tant son visage estait difforme et
hideux avec cela son corps en halait une si estrange infection
qu’on ne pouvait l’approcher que difficilement.
Aubry.
AD 86 Arçay 1703/1712 page 57/58
REMEDE 001

Curiosité : Remèdes
Notes :Recette d’un remède très propre à guérir les poitrinaires et autres affectés
par les crachements de sang

Prenez les poumons le cour, le fois et la rate d’un veau de lait bien gras,
faites bien laver le tout à l’eau froide, essorez du mieux possible, couper
toutes les parties à morceau dans un plat creux ou bassin à jus qu’il se
perde rien du suc ou du jus qui en peut sortir, faites cuire ensuite le tout
pou y ajouter moitié pesant de lierre : joignez y deux fortes poignées de
cresson des fontaines, mettez après l’ensemble dans un pot neuf bien
vernissé ou plombé, on y ajoute deux pintes d’eau de fontaine, faites le
bouillir le tout à un feu médiocre mais égal jusqu’à la réduction de moitié
; après la cuisson exprimez bien tout dans un linge propre et convenable,
cela fait mettez dans une bouteille le soir pour en faire prendre au malade
deux cuillerées par jour ; une deux heures avant son lever, un autre deux
heures après son souper en se mettant au lit, ou pour le mieux trois heures
après son souper.

Ce remède continué guérit infailliblement toutes sortes de poitrinaires
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REMEDE 002

Curiosité : Remèdes
Notes :Remède pour les maladies de poitrine

> A la fin de mai ou au commencement de juin, prenez une poignée d’herbe de la
> rue. Mettez la dans un pot de terre neuf vernissé et tenant quatre pintes.
> Faittes bouillir à petits bouillons et lorsque l’eau sera réduite à moitié,
> retirez le pot du feu et laisse infuser pendant vingt quatre heures. Au bout
> de ce temps remettez le pot au feu, quand l’eau sera tiède otez l’herbe en
> exprimant bien le jus qu’elle contient et dans l’infusion délayez une once d’alois
> succotrin. Prenez ensuite deux ou trois vieilles serviettes de toile ou
> mieux de cotonnade ; mouillez les d’eau froide et tordez les un peu dans un
> étais. Vous les mettez tremper pendant vingt quatre heures dans la
> composition vous les en les retirez sans les tordre aucunement et les
> laisserez sécher à l’ombre, après cette préparation on plie les serviettes
> en huit et on en assujetti une sur la poitrine du malade : il ne la quitte
> pour en remettre une autre que lorsqu’elle est trempée de sueur on la laisse
> sécher à l’ombre pour servir de nouveau à son tour. On est souvent obligé de
> porter continuellement ces serviettes pendant six mois ou même plus selon le
> tempérament du malade et le degré de la maladie. Il faut quelquefois
> interrompre délaisser des serviettes préparée ; mais les remplacer par d’autres
> non préparée qui estoient de même épaisseur afin d’éviter le froid à la
> poitrine cela avis est pour les femmes

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REMEDE 003

Curiosité : Remèdes
Notes :Juste au dessous un décès du à "l’oppilation de rate". J’ai failli le rater
celui là heureusement que je suis curieux, car par un heureux hasard j’ai
justement un remède pour cela.

- Recepte pour guerir la desopilation de la ratte ou du foix

- Premierement fault prendre du chaindan ou gram
- Plus racine de sauge ou paincaud
- Racine de fenouil
- Racine de persil
- Rassine dasperges
- De chescunes desdits racine une once
- Plus capres deux plaines cueilleres dargent
- Feuilels dagrymoyne
- Chicoree suavage
- Du cétera
- De chescune des herbes une petit poignee
- Plus fleurs de fouin six testes
- Poix chiches une once et demye
- Le tout bien enettoyé et preparé en fault savoir un car et le faire cuire
avecq trois car deau jusques a la consommation des deux tiers et que le
bouillon retrecie a un cart coulté et pressé le tout partant pour pour
quattre prises, en chescune prise il y fault adjouter le poix dun escu de
cristal de tartre pulverizé et prendre le susd(it) bouillon entre cinq et
six heures du mattin et ne prendre rien de trois heures apres faizant
exercisse de pied par la chambre ou conter ou reconter des degrés et
continuer a prendre led(it) bouillon quattre mattins suyvants.
- Il est necessaire de les reiterrer aultres quattre jours pourveu quil y
aye quelque quattre ou cinq jours d’intercession
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REMEDE 004

Curiosité : Remèdes
Notes :Remède sur la surdité :
"Dans une phiole de verre ; mettez oufs de fourmis, et eau de vie la plus
forte,
"en égale quantité. Bouchez bien la phiole et la mettez pendant huit jours
dans
"de la fiente de brebis.
"Pour employer le remède on prend deux petits bouchons de coton que l’on
"imbibe de la liqueur préparée ; et que l’on enfonce dans les oreilles du
malade.
"On peut attacher à chaque bouchon un brin de fil qui donne plus de facilité
pour
"les retirer. Par-dessus les deux premiers bouchons on en met deux autres un
"peu plus gros pour empécher que la liqueur sorte. Tous les soirs on retire
les
"bouchons pour les imbiber à nouveau et on les change tous les quatre jours.
"On continue le remède pendant quinze jours.
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REMEDE 005

Curiosité : Remèdes
Date et lieu : à Archigny (86210), FRANCE
Notes :> Recepte pour faire un unguant pour ceux qui ont douleur aux jambes (curé
d’Archigny)
> :
>
> Premierement fault prendre deux petits chiens tout nouveau nays et la
> grosseur dun des petits chiens de vers de terre, une bonne poignée de sauge,
> une poignée de romarin, une livre dhuile dolif, le tout dans un chauderon le
> faire bouillir tout en pourriture, et de tout se dessus en faire led(it)
> unguant et puis en frotter les parties la ou il y a douleur, et envelopper
> chascun dune nappe, et ni point changer ced(it) linge tant quon le frotera,
> et pour cella non par autrement necessaire de garder le lit, mais bien se
> coucher de bon heure, et sen engraisser tant que led(it) unguant durera.
>
REMEDE 006

Curiosité : Remèdes
Notes :Je ne résiste pas à vous relater un extrait du Traité de la police générale de
1758, au sujet d’un remède contre la peste, intitulé : « Mémoire d’un remède
contre la peste, approuvé par M.Dodart, premier médecin du roi »

« Prenez un crapaud , & non d’eau ; les derniers sont fort verds & blancs, ils
ont une raie qui prend de la tête en bas, ils ont les yeux comme blancs, & tout
le corps disposé de manière que l’on y reconnoît l’impression de l’eau, ceux là
ne valent rien. Les premiers sont ordinairement tachés de noir comme roux, les
pieds & le ventre tirant sur cette même couleur ; ils ont les yeux fort rouges,
& c’est en quoi on connoît les mâles, qui sont les seuls bons. Ceux-ci sont
ordinairement plus gros, plus noirs, & ont les yeux plus grands & fort rouges.
Il faut les prendre dans un tems sec, & dans les lieux les moins humides : ceux
qui sont pris dans l’hyver, ou après de longues pluies, ne sont pas bons. On
peut les prendre avec une pincette, & les mettre dans un panier, ou sac de
toile, avec un peu d’herbe au fond, pour les conserver en vie. Mettez ce
crapaud, ou deux, en vie dans un pot de terre neuf, verni ou non, & son
couvercle fort juste ; couvrez-le bien, ensorte qu’il n’y ait point d’air,
autrement vous ne réussiriez pas. Mettez sur la jointure du pot & du couvercle
une bande de bon papier de quatre à cinq doigts de large, avec de bonne colle
;la meilleure c’est de la faire avec des blancs d’oufs bien battus, & après y
mettre de la chaux vive en poudre bien broyée & un peu molle, pour bien fermer ;
de chaque côté de cette bande de papier, en haut sur le couvercle, & en bas sur
le pot, mettez encore une autre bande de bon papier, qui prenne les extrémités
de la première, collée de même que la première. Votre pot ainsi fermé, ou mieux
si vous pouvez, mettez-le d’abord dans le for ; si c’est aussi-tôt ou peu de
tems après que le pain en aura été tiré, il suffit que le pot y demeure trois ou
quatre heures ; si le four étoit trop ardemment échauffé, il ne faut pas mettre
le pot dedans. Après que le pot aura resté ce tems dans le four, tirez-le,
secouez-le, & si ce qui est dedans branle, c’est marque que les crapauds sont
bien cuits ; mais s’il y avoit environ vingt ou vingt-quatre heures qu’on eut
sorti le pain du four, il faudroit que le pot y restât douze ou treize heures :
& pour lors quand bien même les crapauds ne branleroient pas, ils ne
laisseroient pas d’être suffisamment cuits. Ouvrez le pot avec précaution, après
vous être lavé les mains avec du vinaigre ou ayant des gants aux mains ; mettez
à la bouche & devant le nez un mouchoir trempé dans du vinaigre. Observez
d’ouvrir le pot pendant qu’il est chaud, à un endroit ou vous soyez au-dessus du
vent, afin qu’il emporte les vapeurs qui sortiront du pot ; laissez-le un moment
évaporer, parce qu’en ces vapeurs consiste tout le venin que le crapaud avoit ;
& le pot & le crapaud étant froids, il faut tirer le crapaud avec une pincette
ou avec les mains, & avec un coûteau bien ratisser le fond du pot , tout ce que
la chaleur du feu aura fait sortir du corps du crapaud, & ensuite mettre le
crapaud & la ratissure dans un mortier de bronze ou de marbre bien net, y ayant
passé dedans une amande ou une goutte d’huile d’olive ; après pilez bien les
crapauds, en observant de fermer bien le dessus du mortier avec un papier ou une
peau, tant que vous les pilerez, pour ne pas humer les vapeurs qui en
exhaleront. Après les avoir bien pilés, sortez la poudre, laissez-la sécher une
ou deux heures à l’ombre, après l’avoir bien étendue sus du papier ou carton,
d’oú elle ne puisse tirer aucune humidité ; si après cela elle est en peloton,
passez-la encore dans le mortier, afin que les pelotons se désunissent, & après
au tamis fin ; cela-fait, la poudre est très purifiée, mettez-la toute dans une
bouteille de verre, pour vous en servir dans le besoin.

Usage du remède.

Lorsqu’on sera attaqué du mal, & que le bubon paroîtra, faire avaler au malade
une prise de cette poudre, du poids d’une dragme, qu’on appelle à Paris un gros,
quelquefois un peu plus, ou un peu moins, selon l’âge, le tempérament & les
forces du malade. Elle doit se prendre dans un demi-verre de vin ou de bouillon,
& observer qu’il y ait au moins une bonne heure & demie que le malade n’ait
pris aucun aliment, & qu’après avoir pris le remède il demeure encore une autre
bonne heure & demie sans rien prendre, pour faciliter le remède à mieux opérer.
Ensuite, prenez encore autant de cette poudre, que vous joindrez à une petite
boule de vieux-oing à peu prés de la grosseur de la poudre, que vous pêtrirez
bien ensemble pour la lier& contenir en emplâtre, & dont vous ferez une emplâtre
de la grandeur d’un louis d’or sur une petite peau, ou un peu plus grande,
suivant la grandeur du bubon, à l’entour de cette emplâtre, & sur la même peau,
vous ferez un petit rond de poix blanche, dite de Bourgogne, ce que vous
appliquerez sur le bubon, qui crèvera dans vingt quatre heures, quelquefois plus
tôt, quelquefois plus tard ; & s’il ne crève pas dans les vingt quatre heures,
pour n’être pas assez sorti, il faut toutes les vingt quatre heures y mettre une
nouvelle & pareille emplâtre , & à la deuxième & troisième emplâtre, le bubon
crèvera. Il est bon d’observer, quand on tire l’emplâtre du bubon, de ne pas
trop manier, parce que cette emplâtre attire à lui tout le venin du mal. Après
que le bubon sera crevé, tirez l’emplâtre & essuyez la, après remettez-la, ou
une autre pareille nouvelle, afin que l’écart tombe ; après quoi il faut laver
ses mains, même avec un peu de vinaigre, si on veut, par précaution, à cause du
venin que l’emplâtre fait sortir du bubon & du corps malade. Quand l’écart sera
tombé, il faut mettre sur la plaie une emplâtre que l’on fait avec du basilicon,
que l’on trouve chez les apothicaires, & qu’on mêle avec des jaunes d’oufs
frais, qui achèvera de guérir le malade, & empêchera toute crête. »

REMEDE 07

Curiosité : Remèdes
Date et lieu :1773
Notes :" Essai sur la manière de perfectionner la méthode de donner à l’intérieur, la Ciguë, pour les Ecrouelles, par le Sel Alkali-fixe de Tartre : par M. de la Garde, Médecin de la Faculté de Montpellier, demeurant à Thouars. "
Vous la trouverez dans le premier numéro des Affiches etc…, à la vue 13 et dernière.
Suites dans les numéros suivants, en commençant par la vue 2 de la liasse 11/02 - 25/03 1773.

REMEDE Cernay

Date et lieu :1736 à Cernay (86140), FRANCE
Notes :CERNAY BMS 1736 - 1747 - Page7
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Remèdes contre les fortes fièvres

C’est d’avoir un gros de quinquina, un gros et demi d’yvis de Florence l’un
et l’autre bien pulvérisé et bien délayé dans un grand verre d’eau de la
fontaine qu’il faut avaler avant le moment de l’accés de fièvre que si la
fièvre ne vient de deux heurs après avoir pris le breuvage, il faut
absolument manger et ne point se purger d’un ou deux jours après.
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Remède contre la pleurésie

Prenez une jointée de tête d’ortie rouge les coupées menues, faite les
bouillir avec un grand verre de vin rouge et autant d’huile d’olive, quand
le vin sera tout consommé passé le tout au travers d’un linge fin et faite
prendre le bouillon au malade le plus chaud que faire se pourra, faite le
coucher et le couvrir bien, ayez soin de ne pas le laisser manquer de
chemise lorsqu’il suera.
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Remède contre la rage

Prenez la coquille d’une huitre du coté qu’elle ne s’attache point, à la
forte colline, la pulvérisée, vous prendrez un œuf ou deux, vous oterez le
germe, mellerés le tous ensemble que vous ferez avec l’huile d’olive et le
ferez prendre au malade.

REMEDE Gennes (49)

Curiosité : Remèdes
Date et lieu :1654 à Gennes (49350), FRANCE
Notes :Gennes (49) BMS 1609-1673 vue 226 à 229 / 508, trois pages de remèdes divers et variés.
REMEDE Pouzauges

Curiosité : Remèdes
Date et lieu :1773 à Pouzauges (85700), FRANCE
Notes :Mine d’antimoine

Exploitation d’une Mine d’Antimoine.
On découvrit, il y a quelques années, une mine d’Antimoine, près le Château de la Ramée, paroisse du Boupaire, à une lieue de Pouzauges, en Bas-Poitou. On essaya de l’exploiter ; on en fût bientôt dégoûté par l’abondance des eaux, qui dérangeoient chaque jour les Travailleurs, & parvinrent à les chasser de la mine. On vient de reprendre ce travail, qui a plus de succès. Trente à quarante ouvriers y sont actuellement occupés. Le produit est considérable. On a trouvé le secret de détourner les eaux. Il y a près de cette mine un puits dont l’eau est minérale, & propre, dit-on, à guérir plusieurs maladies chroniques. La découverte de cette mine offre une ressource, puisqu’elle occupe des bras. On fait que l’Antimoine a donné lieu à de grandes contestations 1566, sa nature n’étant pas encore bien connue, un Decret de Médecine, confirmé par l’Arrêt du Parlement, en proscrivit l’usage. Malgré ces ordres, Paumier de Caen, grand Chimiste & habile Médecin, prévoyant le grand avantage qu’on pourroit en tirer en Médecine, osa s’en servir en 1609, & fut dégradé. Ce n’est qu’avec lenteur, & après avoir lutté contre l’espece humaine, qu’on parvient à lui être utile. La vertu de ce minéral fut enfin reconnue, & il fut inséré dans le livre des Médicaments en 1637. L’Antimoine, manié par des mains habiles, est devenu une des bases fondamentales des remedes capitaux. L’Art est parvenu à le maîtriser & à lui faire produire les effets de vomitif, de purgatif, ou de simple altérant. On en fait le kermès minéral, le tartre émétique, le souffre doré d’antimoine, & une multitude d’autres préparations. Il est aussi d’usage dans les Arts : on s’en sert pour purifier l’or & pour polir les verres ardents. Mêlé au cuivre, il rend le son des cloches plus fin ; mêlé en petite quantité avec le plomb, il forme les caractères d’imprimerie : il rend l’étain plus blanc & plus dur. L’émail jaune de la fayance se fait avec de l’antimoine, la suie, le plomb calciné, le sel & le sable. (Voyez le Dict. d’Hist. Nat. Par M. de Valmond.)
AANADPP - n° 4 du 28/1/1773, p. 14
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