Notes : | Trésor d’archives; Il s’agit de l’écrit laissé par celui qui abandonne. On peut à loisir disserter sur l’écriture aisée, l’orthographe très correcte. Une main de sage-femme ? messieurs de l’administration chargés de cet enfant sont priés de le faire enregistrer sous le nom d’AMINTHE DU BEAU JOUR, elle n’est point baptisée elle a seulement reçu l’eau - Elle a seulement reçu l’eau, un geste de sage-femme ? Le style du texte. Souvenez-vous cette prose mi-autoritaire mi-reconnaissante, nous l’avions déjà presque mot à mot pour Zéphirine. Hélas, impossible d’en comparer les écritures, le précédent nous manque. Marguerite et Zéphirine seraient-elles soeurs, cousines, venues au monde des mêmes mains ? Le choix des noms et prénoms, la qualité du linge, incitent à évoquer une parenté au moins une solidarité voire une complicité selon un contexte que nous ne connaîtrons jamais. Augustine, Zéphirine, Marguerite, qui tient l’anse du panier et fait le chemin vers Angliers ? Le neuf du mois de juin mil huit cent quatorze par devant nous maire de la commune d’Angliers faisant les fonctions d’officier civil sur les quatre heures du matin est comparu Jean GIGON cultivateur agé d’environ trente ans demeurant au bourg d’Angliers accompagné de Louis Richard CORDIER agé d’environ cinquante ans et de Louis NAUDEAU l’ainé cultivateur agé de soixante ans tous les deux ses voisins les quels nous ont déclaré que lui Jean GIGON ayant entendu vers les minuit frapper à sa porte et ayant été pour ouvrir n’a trouvé personne ; ayant aperçu à sa porte un enfant exposé, a été de suite frapper à la porte des susdits Louis RICHARD et Louis NAUDEAU qui sont venus avec lui faire l’enlèvement du dit enfant ; d’après laquelle déclaration moi maire susdit et accompagné des dits témoins me suis transporté de suite au lieu désigné, me suis fait représenter le dit enfant dont examen ayant été fait il a été reconnu être du sexe féminin qui a paru être né depuis peu, emmailloté d’un oreiller de plume couvert d’une toile demi usée, de deux langes d’étamine grise, de deux drapeaux de grosse toile, d’une chemise, d’une brassière de serge de coton, d’un bonnet de soie rayée avec un écrit contenant ces termes : messieurs de l’administration chargés de cet enfant sont priés de le faire enregistrer sous le nom d’AMINTHE DU BEAUJOUR, elle n’est point baptisée elle a seulement reçu l’eau - Ce sont là tous les objets qu’on a trouvé sur l’enfant dans un panier d’osier ; sommés les dits témoins s’ils n’avaient aucune connaissance de l’exposition de cet enfat, ont dit n’en avoir aucune, ensuite l’avons remis à Marguerite MAUPION femme POTTIER nourrice pour lui donner les soins nécessaires moyennant la rétribution attendue par le gouvernement et avons inscrit l’enfant sous les nom et prénom de Marguerite AMINTHE DU BEAUJOUR ; de quoi avons dressé procès verbal en présence des dits Jean GIGON, Louis RICHARD, et Louis NAUDEAU soussignés fors Louis RICHARD qui ne le sait pas ; après que lecture leur a été faite du contenu du présent procès verbal. ----------- Nom : AMINTHE DU BEAU JOUR Prénom : Marguerite Date : 9 Juin 1814 Heure de découverte : minuit Lieu de découverte : Porte Découvert par : Jean GIGON, cultivateur Noms des parrain et marraine, témoins : Louis RICHARD et Louis NAUDEAU Description : bon linge Documents laissés : papier avec nom et demande de baptème. confiée à Marguerite MAUPION femme Pottier nourrice |