Notes : | 1894 une terrible épidémie dans un de nos villages Extrait des délibérations du Conseil Municipal : " Mr le Maire expose au Conseil la situation imposée aux habitants de Moisais par l’insuffisance et la contamination des eaux provenant de la fontaine du village et rend compte des travaux qui ont permis, grâce à la générosité de quelques personnes et à la bonne volonté des habitants, d’arrêter les progrès de l’épidémie de fièvre typhoïde qui y sévissait et y avait fait de trop nombreuses victimes. Trente cinq cas dont huit décès s’étant produits depuis deux ans, il devenait urgent d’étudier les causes qui pouvaient entretenir l’épidémie. Conformément à l’avis de Monsieur le docteur Boutineau qui a prodigué ses bons soins aux malades et aux conclusions du rapport de Monsieur le docteur Guillaud, médecin des épidémies, spécialement délégué par Monsieur le Préfet, il ne pouvait y avoir de doute : l’eau était responsable. La mauvaise disposition du bassin de puisage et du lavoir public dont les eaux se mélangeaient se prêtant à une contamination permanente. Monsieur le Préfet prit un arrêté pour interdire l’usage de cette eau. C’est alors que l’on entreprit la reconstruction des deux bassins qui sont aujourd’hui terminés. Mais alors que l’épidémie semble avoir cessé, cette amélioration ne suffit pas selon le docteur Guillaud. En lavant les rues du village, les eaux pluviales entraînent par infiltration des germes morbides dans la source. Les anciens sont unanimes à affirmer que le débit de la source était cinq à six fois supérieur avant le percement des tranchées du chemin de fer à deux cent cinquante mètres au-dessus du village. La compagnie d’Orléans se rendit compte de la privation qu’elle leur imposait et promit sur le champ d’y remédier. Cette promesse calma bien des plaintes mais le temps favorisant l’oubli, l’eau ne fut pas restituée à ceux qu’on en avait privé. Le Conseil, ouï le rapport de Monsieur le Maire, considère qu’il serait de toute justice que la compagnie d’Orléans honore sa promesse en faisant conduire l’eau détournée dans un bassin près du pont de Moisais oú les habitants viendraient la puiser. Le Conseil prie Monsieur le Préfet d’appuyer cette demande auprès de Monsieur le Directeur de la Compagnie d’Orléans. " Tout ceci est resté lettre morte ! Voici le nom des victimes : Antoine THOMAS, Jean BOUCHAUD, Jean COLON, Joseph DOUSSINEAU, Marie CHOLLET, Jean Louis ROBIN. Protagonistes ----------- Relevés GE86
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